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A Magescq : La compagnie Dacquoise " De But en Blanc"

C'est pas forcément beau, une ville la nuit...
Dimanche 17 avril à la Mairie de Magescq on avait fait le noir dans la salle de spectacle pour voir la dernière création de la Compagnie dacquoise "De But en Blanc", la pièce d'un jeune auteur britannique, Matt Hartley.
Le titre, "Brûler des voitures", pouvait dérouter, mais le public est venu nombreux, il n'a pas été déçu.
Il suffit de faire confiance à Max Capdeville, chargé de programmation et Evelyne Flachat, à la mise en scène, leurs choix sont toujours audacieux, percutants, profonds.

La troupe, qui n'a d'amateur que le qualificatif qu'elle se donne, a été à la hauteur du texte âpre, violent, sans concession. Car le monde dans lequel nous vivons est ainsi.
Un décor minimaliste, des costumes évocateurs pour chacun des personnages, des phrases courtes, telles des coups de poing dans l'estomac, un suspens au début de chaque acte, une tension palpable qui monte au fur et à mesure, et l'on comprend, par touches terribles, quel drame se joue, quel est le lien entre les personnages, que le deuil sera impossible.

Il y est question de violence, celle, terrible, quotidienne, d'un couple à la dérive, celle d'une ado, rom, arrachée aux siens, celle enfin à laquelle répond la fuite, la lâcheté.

La question centrale reste celle du prix d'une vie : certains vaudraient-ils mieux que d'autres? Selon leur origine, leur statut social?
Quel prix nous accordons-nous à nous mêmes et  qu'est-ce-qui différencie la "bonne" personne de la "mauvaise"?
Qui distribue les cartes?

En fin de compte, ces gens, qui vont se révéler dans l'épreuve, ont un point commun, ils manquent terriblement d'amour, et crèvent de solitude...


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